Traitements conventionnels

Traitements conventionnels

Les traitements conventionnels permettent de ralentissement de la progression de la calvitie. Mais attention, la durée de ces deux traitements doit être longue car leur interruption provoque une disparition de tous les bénéfices observés.

Rogaine (Minoxidil)

Ce produit augmente la durée de la phase anagène et peut même déclencher un nouveau cycle en accélérant la chute du cheveu en phase télogène: c’est « l’effet shedding » parfois observé. D’une façon générale, le cheveu s’épaissit, et pousse. Il agit en stimulant la croissance des follicules pileux par activation des cellules germinales du derme papillaire.

La lotion doit être appliquée sur la peau et non sur le cheveu, une à deux fois par jour; la lotion à 5% est plus efficace chez l’homme.

Chez la femme la lotion à 2% est recommandée; les riques d’irritation ou d’allergie cutanée sont plus importants que chez l’homme.

Les résultats ne peuvent être appréciables qu’après 6 mois d’application.

Finasteride (Propecia)

À ce jour 2 molécules peuvent freiner la formation de DHT, le finastéride (nom commercial propécia) qui bloque le type 2 de la 5 alpha réductase et le dutastéride (Avodart) à l’élimination bien plus longue (demi vie 5 semaines au lieu de 8 h pour le finastéride) qui bloque les 2 types 1 et 2; ce dernier n’a pas d’agrément FDA pour la perte de cheveux mais seulement pour l’hypertrophie de la prostate.

Des études ont montré après 5 ans de traitement par finastéride :

  • dans 48% des patients une croissance de nouveaux cheveux, 6% versus placebo,
  • dans 42% une stabilisation de la calvitie, 19% versus placebo,
  • dans 10% aucune efficacité, perte de cheveux constante, 75% versus placebo.

Mais cette efficacité sur la chute des cheveux peut s’accompagner d’effets délétères sur la fonction sexuelle masculine dans un certain pourcentage de cas (4,5%), la fréquence de survenue est en fait difficile à apprécier. Parmi les effets secondaires, on remarque une diminution de la libido, un trouble de l’érection, des douleurs testiculaires, une congestion mammaire voire une gynécomastie.

Les effets indésirables ont disparu chez les patients qui ont stoppé le traitement et chez 58% des patients qui ont poursuivi ce traitement; pour certains sujets, ces effets pourraient persister après l’arrêt du traitement: « Post Finasteride Syndrome » (PFS).

Dans certains pays, cette molécule est disponible en lotion, associée au minoxidil, avec un passage systémique plus faible qu’en comprimé dans le but de diminuer ces effets secondaires.

Autres effets:

  • le finastéride diminue le taux de PSA (prostate spécific antigen) dans le sang,
  • le finastéride pourrait diminuer le taux de cancer de la prostate de bas grade, mais pourrait augmenter le risque de tumeur de haut grade (rique chez les sujets jeunes 40/50 ans),
  • effet sur la fertilité : Chez l’homme, le finastéride peut diminuer le nombre de spermatozoïdes. Chez la femme, il peut réduire la fertilité. Il est  formellement contre-indiqué chez la femme enceinte ou devant l’être prochainement, en raison du risque de malformation sur l’embryon male (hypospadias).

Chez la femme ménopausée, ce traitement a été utilisé (résultats contrastés selon les études)